Rhume

Le rhume est une infection virale fréquente et généralement bénigne du système respiratoire supérieur (cavité nasale et pharynx) par un virus.

Sommaire
Autres denomination du Rhume
Pertinence du Rhume
Les principaux signes cliniques
Critères de diagnostic
Les evolutions du Rhume
Complications medicales associees au Rhume
Approches therapeutiques du Rhume
Les medicaments contre le Rhume
Perspectives a long terme du Rhume
Possibilite de guerison du Rhume
Qualite de vie à respecter
Mesures preventives contre le Rhume

Autres denomination du Rhume

Communément nommé « rhume banal », rhume commun, le rhume ou rhinopharyngite ou aussi nasopharyngite est de la famille des picornaviridés (qui inclut les rhinovirus), des adénovirus ou des coronavirus. Le mot « rhume » est emprunté au latin rheuma, qui signifie « flux marin » ou « catarrhe » ou « eau qui coule ».

Pertinence du Rhume

Le rhume est l’infection respiratoire la plus fréquente chez les jeunes enfants. Il se propage facilement d’une personne à l’autre. Le rhume est souvent autolimitant et de courte durée. Il cause un problème de santé publique pertinent en termes de charge de morbidité. Des couts indirects, tels que l’absentéisme au travail et les perturbations dans les activités quotidiennes, peuvent avoir un impact socio-économique.

Les principaux signes cliniques

Les symptômes du rhume incluent généralement les signes suivants :

• Une rhinite qui est une inflammation de la muqueuse nasale (congestion nasale, écoulement nasal clair ou épais, éternuements, démangeaisons au niveau du nez et de la gorge, maux de tête).
  
• Une toux sèche ou productive peu fréquente et tardive.
  
• Une pharyngite, une conjonctivite, des myalgies, de la fatigue, des maux de tête, mais généralement pas de fièvre (quand il y a de la fièvre, et ce surtout chez l’enfant, où elle est fréquente, elle ne dépasse pas les 38,5 – 39 °C).
  
• Une perte d’appétit et des douleurs diffuses.

Ces signes peuvent varier d’une personne à l’autre, et certains individus peuvent présenter un sous-ensemble spécifique de symptômes.

Critères de diagnostic

Le diagnostic du rhume est souvent clinique, ce qui signifie qu’il est basé sur les symptômes et l’examen physique plutôt que sur des tests spécifiques. Dans la plupart des cas, des tests de laboratoire ne sont pas nécessaires pour confirmer un rhume. Cependant, dans certaines situations où d’autres causes peuvent être effectués, les principales caractéristiques diagnostiques incluent une fièvre élevée, des maux de tête importants, une éruption cutanée, des difficultés respiratoires ou une douleur thoracique, une congestion nasale, des éternuements, des toux, des maux de gorge, de la fatigue ou une fièvre.

Il est important de noter que ces symptômes peuvent également être associes à d’autres affection respiratoires, telles que la grippe ou des infections plus graves. Si les symptômes persistent, s’aggravent ou sont accompagnés de complications, une consultation médicale est recommandée pour un diagnostic précis et des conseils de traitement appropriés.

Les evolutions du Rhume

En général, la contamination se fait par contact avec des mains souillées par des sécrétions nasales d’une personne infectée. De nombreux virus différents peuvent provoquer un rhume. Les symptômes du rhume débutent 1 à 3 jours après l’infection. Une irritation ou un mal de gorge ou une gêne au niveau du nez se fait ressentir en premier. Ensuite, les personnes éternuent, ont un écoulement nasal et se sentent légèrement souffrantes.

La fièvre n’est pas fréquente, mais une fièvre modérée peut apparaître au tout début. Les sécrétions nasales sont d’abord aqueuses et claires et peuvent être très abondantes. Elles finissent par s’épaissir, devenir opaques, prendre une coloration jaune verdâtre et être moins abondantes. Une faible toux apparaît également chez de nombreux patients. Les symptômes disparaissent généralement en 4 à 10 jours, même si la toux persiste souvent au cours de la deuxième semaine.

Complications medicales associees au Rhume

Des complications peuvent prolonger la durée de la maladie. Chez les patients asthmatiques, les infections à rhinovirus déclenchent souvent des crises d’asthme. Des infections bactériennes de l’oreille moyenne (otite moyenne) ou des sinus (sinusite) sont parfois constatées à la suite d’un rhume. Elles s’expliquent par la congestion nasale, qui empêche le drainage normal et permet aux bactéries de croître.

Approches therapeutiques du Rhume

Les approches thérapeutiques du rhume visent généralement à soulager les symptômes, car il n’existe pas de traitement spécifique pour guérir un rhume. Voici quelques approches couramment utilisées :

• Repos au domicile pour prévenir la transmission à d’autres personnes.
  
• Beaucoup de liquide et inhalation de vapeur.
  
• Si nécessaire, médicaments en vente libre pour soulager les symptômes.
  
• Gargarismes : les gargarismes avec de l’eau salée peuvent apaiser la gorge irritée.
  
• La personne enrhumée doit rester confortablement au chaud et se reposer. Elle doit essayer d’éviter la propagation de l’infection à d’autres personnes en restant chez elle. L’ingestion de liquides ou l’utilisation d’un humidificateur à vapeur froide peut aider à maintenir les sécrétions molles et à faciliter l’expulsion.
  
• Les vaporisateurs qui libèrent de la vapeur chaude.
  
• Les antiviraux actuellement disponibles ne sont pas efficaces contre le rhume. Les antibiotiques ne sont d’aucune utilité pour lutter contre le rhume, même lorsque les sécrétions nasales ou les expectorations sont épaisses ou contiennent du mucus coloré.
  
• L’échinacée, les préparations à base de zinc et la vitamine C ont été suggérées comme traitement. Leur efficacité a été démontrée au cours de quelques petites études. D’autres études ont mis en évidence leur inefficacité. Mais aucune étude clinique importante, bien conçue, n’a confirmé leur efficacité. Même quand les études montraient un bénéfice, celui-ci était faible. Par exemple, lorsque le zinc réduisait la durée des symptômes du rhume, la réduction était de moins d’un jour. Donc, la plupart des experts ne recommandent pas ces suppléments comme traitement.

Les medicaments contre le Rhume

Plusieurs médicaments en vente libre peuvent aider à soulager les symptômes, prescrits par les médecins en fonction de l’état du patient tels que :

• Les décongestionnants qui aident à déboucher le nez.
  
• Les antihistaminiques qui peuvent aider à assécher l’écoulement nasal.
  
• Pour soulager la fièvre et la douleur, le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les sirops antitussifs, qui peuvent faciliter la toux en fluidifiant les sécrétions (expectorants) ou supprimer la toux (antitussifs). Dans la mesure où la toux est un bon moyen de nettoyer les voies aériennes des sécrétions et des débris au cours d’une infection virale, les antitussifs ne sont pas recommandés de façon systématique. Ils peuvent cependant être utilisés si l’importance de la toux perturbe le sommeil ou provoque un inconfort majeur.
  
• Les enfants de moins de 4 ans ne doivent pas prendre de décongestionnants ou d’antihistaminiques. Les AINS(anti-inflammatoires non stéroïdiens) comme l’aspirine, l’ibuprofène et le naproxène peuvent soulager le malaise général et les douleurs, et réduire la fièvre, tout comme le paracétamol. Attention, l’aspirine n’est généralement pas recommandée chez les enfants, car elle augmente le risque d’apparition d’un syndrome de Reye qui est une maladie rare mais menaçant le pronostic vital.
  
• Attention à votre chambre. La qualité de l’air de votre chambre est primordiale et plusieurs précautions s’imposent afin que cette pièce reste saine. Même s’il fait froid dehors, ouvrez les fenêtres une dizaine de minutes. Il est en effet indispensable de renouveler l’air quotidiennement et toute l’année. Prenez soin de ne pas surchauffer votre chambre, afin de ne pas la transformer en bouillon de culture. Enfin, un air trop sec est mauvais pour les voies respiratoires. Par conséquent, il faut veiller à maintenir suffisamment d’humidité dans votre chambre, en déposant une tasse d’eau sur un radiateur (s’il est en fonte) par exemple.

Perspectives a long terme du Rhume

A long terme, le rhume est généralement une infection aigue et auto limitative, ce qui signifie qu’il tend à disparaitre de lui-même en une à deux semaines. Les perspectives à long terme sont généralement positives, avec une récupération complète. Cependant, il est important de noter que des complications peuvent survenir dans certains cas, en particulier chez les personnes vulnérables. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est recommandé de consulter un médecin. En règle générale, la plupart des personnes se rétablissent complètement sans complications durables.

Possibilite de guerison du Rhume

La grande majorité de personnes se rétablissent complètement du rhume sans complications durables. Le système immunitaire lutte contre l’infection, et les symptômes diminuent au fil du temps.

Qualite de vie à respecter

• Faites une cure de vitamine C. La prise de vitamine C durant un rhume peut raccourcir la durée de la maladie d’un à deux jours. C’est en effet un antioxydant qui permet de maintenir la fonction immunitaire.
  
• Le nettoyage des surfaces et des objets partagés permet de réduire la dissémination des virus du rhume.

Mesures preventives contre le Rhume

La meilleure mesure préventive est une bonne hygiène. Comme la transmission de nombreux virus du rhume se fait par contact avec les sécrétions d’une personne infectée, les mesures suivantes peuvent aider :

• Les personnes présentant les symptômes du rhume et les personnes du même foyer et du même lieu de travail doivent se laver les mains fréquemment. Le rhume s’attrape par la salive et les sécrétions nasales. Il est donc conseillé de ne pas embrasser ou s’approcher de trop près d’une personne qui a le nez qui coule. Lorsque vous êtes dans une salle d’attente, empêchez votre enfant de toucher et de mettre à la bouche des jouets qui ont peut-être été contaminés.
  
• Portez un masque dans les lieux sensibles, comme les transports en commun par exemple.
  
• Usez et abusez de vos mouchoirs. Abandonnez le mouchoir en tissu qui est un vrai nid à microbes et achetez des mouchoirs en papier.
  
• Lavez votre nez et votre main. Que ce soit en spray à l’eau de mer ou en dosette de sérum physiologique, le lavage du nez est indispensable. En faisant ce geste vous enlevez l’excès de mucus qui se trouve dans vos fosses nasales et vous les libérez des bactéries qui y logent.
  
• Le lavage des mains est lui aussi primordial puisqu’il permet d’éviter la propagation de ce virus très contagieux. Il se fait plusieurs fois par jour, notamment après s’être mouché. Inutile d’utiliser un gel antibactérien, un savon classique fera l’affaire. Il est nécessaire en revanche de se frotter les mains, y compris entre les doigts, les ongles, les pouces, pendant 15 à 20 secondes.
  
• Si possible, les malades symptomatiques doivent dormir dans une chambre séparée.
  
• Les patients enrhumés qui toussent ou éternuent doivent éviter de se rendre au travail ou à l’école pour éviter la contamination.
  
• Le repos, des médicaments décongestionnants, du paracétamol et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS, tels que l’ibuprofène) peuvent aider à soulager les symptômes.